Stylistique du texte traduit

Pour une étude stylistique du texte littéraire traduit en français

Stylistique du texte traduit vise à donner au texte traduit en français une place au sein des études littéraires. Il s’agit d’aborder celui-ci comme un objet littéraire autonome, indépendamment du texte et de la langue sources, et de considérer le traducteur comme un co-auteur et non comme un simple « passeur ».

L’étude stylistique du texte traduit est centrée en particulier sur l’étude de la « langue littéraire » (dans une perspective diachronique et synchronique), sur le style du traducteur (considéré comme un co-auteur) et sur une  approche pragmatique du texte (le mode de lecture spécifique du texte traduit).

 

L’écrivain-traducteur : ethos et style d’un co-auteur

Colloque international organisé par Litt&Arts (Université Grenoble Alpes) et THALIM (Paris 3-Sorbonne nouvelle). Grenoble, 9 et 10 novembre 2017. Paris, 18 et 19 janvier 2018.

  • Programme:
  1. Appel à communications  
  2. L'écrivain traducteur: ethos et style d'un co-auteur (1ère partie: 9-10 nov. 2017, Université Grenoble Alpes)
  3. L'écrivain traducteur: ethos et style d'un co-auteur (2ème partie: 18-19 janvier 2018, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3)

 

Paroles d'écrivains-traducteurs

  1. Gérard Macé écrivain-traducteur. Entretien (08 novembre 2017, Université Grenoble Alpes)
  2. Mohammed El Amraoui, Mohamed Miloud Gharrafi, Najeh Jegham. Poètes-traducteurs de l’arabe (09 novembre 2017, Université Grenoble Alpes)

 

Traduire pour la scène

  1. Entretien de Laurent Gallardo avec Pauline Bouchet (09 novembre 2017, Université Grenoble Alpes)

 

«  Épreuves de l’étranger » (projet soutenu IDEX-IRS)

Expérimentation de rétro-traduction à partir de deux inédits (poésie et prose) de Gérard Macé. Projet interdisciplinaire co-porté par trois laboratoires de l'Université Grenoble Alpes, Litt&Arts (Pascale Roux), ILCEA4 (Emanuela Nanni) et LUHCIE (Filippo Fornio).

  • Exposition itinérante évolutive:
    L’exposition, coordonnée à sa création à la Bibliothèque universitaire Droit-Lettres (26 octobre - 15 novembre 20017) par Emanuela Nanni (ILCEA4), en collaboration avec le graphiste David Fraisse, présente les textes de départ de Gérard Macé, ainsi que l’un des quatre poèmes, dans toutes ses versions traduites et rétrotraduites. Elle a été conçue pour pouvoir être déplacée et progressivement enrichie.
    Lors de son passage à la Bibliothèque Sainte-Barbe, à Paris (3 janvier - 15 février 2018, 4 rue Valette, Paris 5e), elle a été prise en charge par Aline Marchand (UMR THALIM, Paris 3-Sorbonne nouvelle) ; elle s’est enrichie d’une version des poèmes en langue des signes sous la responsabilité de Sophie Hirschi (Ecole supérieure d’interprètes et de traducteurs, Paris 3-Sorbonne nouvelle) et d’une transcription en braille.
    Il est prévu que l’exposition soit complétée, au cours de l’année 2018, par des panneaux présentant les traductions et rétrotraductions de la prose, ainsi des versions générées par le recours à la traduction automatique.
    Une exposition virtuelle, coordonnée par Filippo Fonio (LUHCIE), avec Claire Mouraby (SID2), sera créée sur Fonte Gaia courant 2018.

 

Faire entendre la voix d’Homère

  • Entretien avec Pauline Bayle (M. Bastin et Ch. Louette, 12 octobre 2017) à l’occasion de la programmation de ses deux spectacles, Iliade (reprise) et Odyssée (création) à la MC2 de Grenoble.
  • Expérience de recherche-création autour de la traduction et de la mise en scène des poèmes homériques (projet financé par la MACI) : Matteo Capponi (Université de Lausanne), Magdeleine Clo (Université Grenoble Alpes ), Christiane Louette (Université Grenoble Alpes), Agathe Salha (Université Grenoble Alpes) : octobre et novembre 2018.
  • Colloque « Homère pour tous. Stratégies d’appropriation des poèmes homériques (XVIe-XXIe siècles) », organisé à Valence par Ch. Louette et A. Salha les 8-9 novembre 2018 à l'Université Grenoble Alpes (centre de Valence):

    « L’Odyssée, grâce à mon ignorance opportune du grec, est une librairie internationale d'œuvres en prose et en vers, depuis les vers à rimes plates de Chapman jusqu'à l'Authorized Version d'Andrew Lang, au drame classique français de Bérard, à la saga vigoureuse de Morris ou à l'ironique roman bourgeois de Samuel Butler » écrit Borges dans son essai « Les traductions d’Homère» (O. C. de J.-L. Borges, Pléiade, t. 2, p. 291).

    Adopter le point de vue du lecteur ignorant, considérer les traductions comme des œuvres à part entière, accepter la diversité générique qui en découle, autant de démarches inhabituelles que nous nous proposons d'interroger à partir de l'exemple d'Homère et en privilégiant le domaine français. Depuis les Iliades de Jehan Samxon (1530) jusqu’au plus récents ouvrages de Philippe Jaccottet (L'Odyssée, 1955) et de Philippe Brunet (L'Iliade, 2010), de nombreuses traductions d’Homère ont en effet explicitement visé un public non savant et cherché à faire connaître le poète grec, allant parfois jusqu’à reléguer au second plan les particularités culturelles ou stylistiques de son œuvre. Or, que l'on privilégie les contraintes linguistiques de la langue cible, comme aux XVIe et XVIIe siècles, des publics spécifiques (les enfants, ou les femmes !) ou encore l'ampleur de la diffusion, traduire les épopées homériques implique de nombreuses opérations : chaînes de traductions ou co-traductions, réduction ou extension du texte, insertion d'illustrations, dans une même tentative de rendre l’œuvre source accessible au plus grand nombre, tout en préservant quelque chose de son génie à défaut de son texte propre. En adoptant une perspective historique large et en croisant les champs disciplinaires (études antiques, stylistique, littérature comparée), on cherchera à rendre compte des conséquences de telles opérations sur le texte homérique traduit, en envisageant les problématiques suivantes :
  1. Dans quelle mesure le texte s'enrichit-il des multiples opérations dont il est le fruit ? Comment l'analyse stylistique des traductions peut-elle mettre en valeur une « productivité » de la traduction, voire de la traduction de traduction ?
  2. Le passage des vers à la prose, la reconfiguration générique, les processus d'adaptation ou d'illustration – cruciaux dans le cas des traductions/adaptations d'Homère pour la jeunesse – et, en particulier, la volonté d'inscrire dans la traduction l'oralité désormais reconnue aux poèmes homériques, toutes ces opérations entrent-elles en concurrence ou peuvent-elles s'aider et s'éclairer mutuellement ?
  3. Si, comme l’affirme Antoine Berman, toute véritable traduction se caractérise par la présence, plus ou moins explicite, d’un « projet de traduction », comment ont évolué les termes de ce projet concernant l’œuvre d’Homère ? Peut-on définir un « pacte de lecture » du texte traduit, en en précisant les enjeux esthétiques, mais aussi politiques ou pédagogiques ?

 

 

 

 

 

CARNET DE RECHERCHE DE...

  • RESPONSABLE : Pascale Roux, maître de conférence en langue et littérature françaises et francophones, membre d'ECRIRE (UMR 5356 Litt&Arts)
  • CONTACT : pascale.roux@univ-grenoble-alpes.fr

Actualités

L'écrivain traducteur: ethos et style d'un co-auteur

  • 18-19 janvier 2018 - Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
    2ème session
  • 9-10 novembre 2017 - Université Grenoble Alpes
    1ère session

Édition en ligne: « Épreuves de l’étranger »